Démission pour reconversion professionnelle : quelles sont les conditions ?

Le manque d’épanouissement au travail est l’une des principales causes de burn-out et d’échec professionnel. De nombreux travailleurs n’éprouvent aucun plaisir à se rendre à leur travail, et voient leurs emplois comme une contrainte. Si aller au travail est synonyme de stress et de souffrance, entamer une reconversion professionnelle est une solution à envisager. Si tel est le cas, il faudra démissionner de son travail actuel, surtout si la rupture de contrat conventionnelle n’est pas possible. Quelles sont les conditions pour démissionner lorsque l’on souhaite entamer une reconversion professionnelle ?

Les avantages d’une démission pour reconversion professionnelle

La reconversion professionnelle est une solution qui permet à un travailleur de s’épanouir professionnellement et d’exercer un métier qui lui convient véritablement. La démission pour reconversion professionnelle apparait comme la meilleure solution pour quitter un travail qui apporte plus de frustrations que de plaisirs.

L’absence d’objectifs clairs, une mauvaise ambiance de travail, une relation conflictuelle avec un supérieur hiérarchique, un travail sous-payé et trop pénible sont autant de facteurs qui peuvent pousser un travailleur à présenter sa démission.

Dans un premier temps, il est conseillé de discuter avec son employeur pour voir si une rupture de contrat conventionnelle est possible. Si ce dernier n’est pas d’accord pour cette option, la démission reste la seule solution. Avant de se lancer, il est important de tout savoir sur la démission pour reconversion professionnelle afin d’éviter de se retrouver dans une mauvaise situation.

Lorsque l’on décide de quitter son travail pour être plus libre, il n’est pas toujours facile de se réinsérer. La démission pour reconversion constitue une opportunité de reprendre confiance en soi après avoir perdu sa principale source de revenus.

Quelles sont les conditions pour être éligible à ses droits ?

En cas de démission pour reconversion professionnelle, le travailleur a certains droits. Il peut donc bénéficier d’une allocation chômage grâce à la mise en place du dispositif « démissionnaire ». Pour profiter de ses droits, il doit vérifier son éligibilité à l’allocation chômage. Le travailleur doit donc :

• être en contrat à durée indéterminée dans le secteur privé. Il peut occuper un poste à temps plein ou à temps partiel.
• être en mesure de justifier d’un emploi salarié pendant 5 années consécutives dans une seule ou plusieurs entreprises,
• présenter un projet de reconversion professionnelle réel et bien élaboré.

Si l’une des conditions n’est pas remplie, le travailleur ne pourra pas présenter sa démission pour reconversion professionnelle. Il ne pourra alors pas bénéficier de l’allocation chômage. Il faudra de ce fait explorer d’autres pistes.

Comment démissionner pour une reconversion professionnelle ?

Avant de quitter son emploi pour se lancer dans un projet de reconversion, il est conseillé de ne pas se précipiter pour rendre sa démission. Il faut d’abord réaliser le processus qui permet de bénéficier de l’allocation chômage. Une fois que toutes les étapes sont passées avec brio et que le dossier de reconversion est validé par le CPIR (Commission paritaire interprofessionnelle régionale), le travailleur peut déposer sa démission.

Pour ce faire, il faut rédiger une lettre de démission pour reconversion à l’attention du chef d’entreprise. Ce courrier peut être envoyé par mail, avec accusé de réception. Il est aussi possible de le remettre en mains propres ou de l’envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception.

Il est important de garder à l’esprit que la démission pour reconversion professionnelle ne dispense pas le salarié de faire son préavis. Toutefois, il peut demander à l’employeur de ne pas la réaliser. L’employeur se réserve le droit de refuser ou de donner son accord pour cette requête.

Comment gérer les suites de votre démission ?

Une fois que la démission pour reconversion professionnelle est déposée et acceptée, le travailleur a plusieurs options. Il peut donc faire un bilan de compétences, suivre un coaching pour identifier ses forces et ses faiblesses ou définir par lui-même le domaine dans lequel il veut se convertir.

Ensuite, il faudra trouver un moyen de financement pour sa formation. À ce niveau encore, différentes alternatives s’offrent au travailleur : il peut financer la formation par ses propres moyens ou obtenir un financement par le biais du CPF (Compte personnel de formation).

Une fois que la question du financement est réglée, le travailleur doit suivre une formation afin d’améliorer ses performances et être plus apte à se relancer sur le marché de l’emploi. La reconversion professionnelle est un processus qui peut aboutir à l’acquisition de nouvelles compétences dans le but d’améliorer ses qualifications dans le même domaine d’activité. Ces formations peuvent aussi amener à un changement radical de carrière et de métier.